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La route de Sotiropoulos vers l’UFC 127

Lorsque l’Australien George Sotiropoulos a fait son entrée à l’UFC en participant à la sixième mouture de l’émission de téléréalité The Ultimate Fighter 6, personne ne pouvait se douter que l’athlète qui possédait alors une fiche respectable de 7-2 était une véritable bombe à retardement. S’étant incliné par TKO en demi-finale face à Tommy Speer peu après avoir reçu un pouce accidentel dans l’œil, il fut amené selon la tradition non écrite, à participer à la finale de TUF 6 où il a soumis Billy Miles rapidement au premier engagement. C’était pour lui la première d’une longue série de victoires à l’UFC.

Sotiropoulos, un as de jiu-jitsu brésilien et ceinture noire sous John Will, demeure certes capable d’échanger debout, lui qui déjà compétitionné en boxe amateur sous la tutelle de Mitat Balla. Il n’en demeure pas moins que huit de ses quatorze victoires furent par soumission, trahissant sa nette aisance au tapis. C’est d’ailleurs par la pratique du JJB que Sots a amorcé son parcours en 1997 à l’âge de 19 ans, après avoir visionné un événement UFC sur vidéocassette. Faire tout ce qui était en son pouvoir pour se battre au sein de l’organisation américaine devint son credo. Suite à un bref passage à l’Académie Machado de Los Angeles, puis Renzo Gracie de New York, il s’oriente ensuite vers l’apprentissage de la lutte auprès de Ziggy Kelevits. Sa passion le mène à représenter l’Australie en tant que qualifié à l’ADCC. En cinq ans seulement, le jeune phénomène du sol obtient sa ceinture noire de jiu-jitsu.

Il ne lui aura fallu finalement que moins de trois ans pour faire sa marque à l’Est, devenir protégé d’Enson Inoue, parcourir le globe afin de s’entraîner en vue de conquérir son rêve et percer l'alignement de l'UFC.

Lorsque George Sotiropoulos a fait son entrée à l’UFC en participant à la sixième mouture de l’émission de téléréalité The Ultimate Fighter 6, personne ne pouvait se douter que l’athlète qui possédait alors une fiche respectable de 7-2 était une véritable bombe à retardement. S’étant incliné par TKO en demi-finale face à Tommy Speer peu après avoir reçu un pouce accidentel dans l’œil, il fut amené selon la tradition non écrite, à participer à la finale de TUF 6 où il a soumis Billy Miles rapidement au premier engagement. C’était pour lui la première d’une longue série de victoires à l’UFC.

Après son duel contre Roman Mitichyan, Sots est tenu à l’écart de l’Octogone pendant 18 mois pour des motifs de blessure, mais revient en force chez les légers en passant le kimura à George Roop pour ainsi remporter ses débuts dans cette catégorie lors de l’UFC 101. Trois mois plus tard à l’UFC 106, Jason Dent goûte sensiblement à la même médecine en subissant le revers par clé de bras aux mains de l’Australien. S’amorçait ainsi l’ascension de Sotiropoulos dans le classement des 155 livres.

À l’UFC 110 le 21 février dernier, George livre la performance de sa carrière à l’ancien premier aspirant Joe Stevenson à Sydney en Australie. Après avoir dominé le premier engagement par une belle démonstration d’habiletés en jiu-jitsu en améliorant sans cesse son contrôle et sa position, il a poursuivi d’une façon tout aussi convaincante en touchant la cible à de multiples reprises au second round, avant d’amener Stevenson au sol pour passer près de le soumettre avec un omoplata. Il ne lui restait dès lors que d’assurer sa victoire lors du round final avec une défense hermétique et des amenées au sol, afin d’additionner quelques points à la carte des juges. Sotiropoulos conserve encore un souvenir mémorable de son passage dans l’Octogone devant les siens. « Joe s’est battu pour le titre l’année dernière et il cherchait à remonter au classement afin d’obtenir une seconde chance. Battre Joe Stevenson avait réellement une signification particulière. Il s’agit de ma plus importante victoire et de la meilleure performance de ma carrière », écrivait Sots dans sa tribune au lendemain du duel pour lequel il avait reçu les honneurs du combat de la soirée. Il n’y a désormais plus de secret quant au fait qu’il a maintenant la ceinture en ligne de mire. « Je ne peux pas promettre que je vais remporter le championnat et devenir le premier champion australien de l’UFC, mais je vais travailler incroyablement fort afin de rendre cela possible. Ça [mon travail] finit par payer, tout finit par s’aligner. J’y arrive. »

L’Australien est demeuré fidèle à lui-même à l’UFC 116 en juillet dernier, en s’attirant la faveur des juges au terme de trois engagements, pour s’emparer de la décision unanime au détriment de Kurt Pellegrino. En début de combat, non seulement il a obtenu le meilleur des échanges en position debout en faisant preuve de davantage de précision pour connecter son adversaire, mais Sotiropoulos en a remis au second engagement avec une parfaite maîtrise au sol en augmentant sans cesse la pression sur Pellegrino. Il a poursuivi dans la même veine en corps à corps le long de la cage. S’il s’est montré un peu moins sur ses gardes au troisième round, Sots a tout de même démontré une belle aisance de son dos. Même s’il s’est fait envoyer au tapis en fin de combat par un coup de genou, gracieuseté de Pellegrino qui tentait alors de renverser la vapeur, Sots a résisté jusqu’au son de cloche final pour se voir octroyer la décision unanime.

À l’approche de l’UFC 123 où il doit affronter Lauzon le 20 novembre, Sotiropoulos demeure invaincu dans l’Octogone. Lors de cet affrontement au cours duquel le premier round est partagé, Sotiropoulos démontre de belles esquives et laisse Lauzon se fatiguer. « Il travaillait fort, mais cela ne fonctionnait que très peu. Pendant ce temps-là, je me mettais à mon aise en étudiant habitudes et petites manies. Je le laissais faire tout le travail et dépenser son énergie, et c’est exactement ce qu’il a fait », commente Sots après coup. L’Australien ouvre cependant la machine au second round en laissant littéralement voler ses poings avant de s’engager en corps à corps pour finalement, à force d’efforts, atterrir en position nord-sud pour passer le kimura à Lauzon. Sotiropoulos reçoit ensuite de nouveau les honneurs du combat de la soirée. Avec une série de sept victoires consécutives, il s’impose comme un sérieux aspirant. Seul Anderson Silva, le meilleur combattant livre pour livre de la planète ainsi que Gray Maynard, qui était alors dans l’attente de se battre pour le titre, le surpassaient à ce chapitre. « Je ne sais pas où je me positionne dans le classement des aspirants chez les poids légers après cette victoire, mais ça me met certainement près de la tête et met de la pression afin que je puisse recevoir une offre pour me battre pour le titre l’année prochaine », soutenait Sotiropoulos après sa victoire. « Plus j’attendrai avant de me battre pour la ceinture, plus d’adversaires de styles différents je vais conquérir et meilleur je deviendrai. Place à 2011… »

Samedi soir, heure de l’Australie, devant une foule de 22 000 partisans qui scanderont son nom puisque le favori local sera en terrain connu, Sotiropoulos devra néanmoins disposer de Dennis Siver avant de pouvoir envisager une chance pour le titre. Loin de ne penser qu’à la ceinture, Sots est animé par le désir de combattre devant sa foule : « Lorsque je me suis battu en Australie la dernière fois, c’était comme si le pays en entier était à l’intérieur de moi-même à crier pour m’encourager. Se battre en Australie, c’est comme qui vous quittiez la maison pendant plusieurs années pour ensuite y revenir afin de visiter votre famille ». Lorsque tant de gens ont des attentes envers vous, il pourrait être possible de craquer or, George anticipe le tout positivement puisque selon lui, c’est lorsqu’il se trouve sous pression qu’il performe le mieux.

S’il affronte cette fois-ci un redoutable cogneur en Siver, Sotiropoulos n’entend pas pour autant modifier une recette déjà gagnante. « Mon entraînement est pour ainsi dire identique de combat en combat. La formule et la recette demeurent les mêmes. Je ne ressens pas le besoin de changer quoi que ce soit par rapport à ce que je faisais auparavant. Je ne crois pas que parce que Siver est reconnu pour être un cogneur, que cela veuille dire qu’il va forcément tenter d’échanger avec moi. Ce sont des arts martiaux mixtes et tout peut arriver. Nous sommes tous des athlètes polyvalents qui s’entraînent dans plusieurs disciplines », soutient Sots. Et tel un artiste inspiré au sommet de son art, il ajoute : « J’aimerais me doter de la plus vaste palette de couleurs possible afin d’être en position de pouvoir peindre ce que je veux. »